J’avais commencé la Devoxx 2011 avec la ferme intention de faire des comptes rendus journaliers. Et comme souvent, le plan n’a pas survecu au contact avec la réalité. Entre un WiFi extrêmement irrégulier, des journées très chargées et des soirées passées à socialiser plutôt qu’à faire le geek dans mon coin, je n’ai pas réussi à tenir mon planning.
Après une petite balade par le hall d’expositions et quelques photos, le deuxième jour de la Devoxx est bien démarré avec une session sur méthodologie et software craftsmanship : The Well-Grounded Java Developer, par Ben Evans et Martijn Verburg, sur l’évolution du métier de développeur en général et de développeur Java en particulier.
Ils passaient en revues des sujets qui deviennent centraux pour un développeur Java : parallélisation et concurrence, programmation fonctionnelle, modularité…lIls soutenaient que les développeurs ne peuvent plus se permettre de se reposer sur leurs acquis, et il recommandait d’apprendre au moins un nouveau langage et trois ou quatre frameworks par année, afin d’avoir une certaine perspective globale sur le développement, car seulement en ayant cette perspective on peut faire des choix informées.
D’ailleurs, dans deux mois ils sortiront un livre avec le même titre chez Manning, et vous pouvez déjà avoir un résumé dans un article qu’ils viennent de publier sur The Java Magazine (disponible gratuitement), The poligloth programmer. A montrer à votre chef la prochaine fois qu’il vous disse de ne faire que du Java…
Avec toutes ces idées en tête, je suis descendu au hall chercher le repas, assez frugal comme d’habitude à Devoxx :
Je ne me suis pas donné le temps de le manger tranquillement, car le Quickie suivant commençait déjà, When code gets older – Tips for keeping maintenance projects alive and kicking. Quinze minutes de présentation par Sven Peters, d’Attlassian, qui expliquait, d’une façon assez drôle et caustique, pourquoi le code devenait inmaintenable et obsolète avec le temps, et qui donnait des suggestions pour essayer d’éviter ce processus, d’une façon assez pragmatique.
Sven vient juste de me dire par Twitter que ses slides sont disponibles.
Après cette pause midi assez qui n’était vraiment pas une, je suis allé à Building Android Applications for Performance and Usability par Bruno Oliveira, développeur Android chez Google. Sa conférence avait deux parties clairement différentes.
La première, très générique (pouvant s’appliquer à n’importe quel UI mobile), passait en revue des bons pratiques pour la conception des interfaces d’utilisateur mobiles. La deuxième, beaucoup plus technique et centré sur Android, donnait des conseils pour améliorer la performance des applications, éliminer des goulots d’étranglement et rendre les applis plus fluides, ainsi que des outils pour aider à analyser et corriger des problèmes de performance.
Ensuite j’ai assisté à un Tools in Action par John Smart, Jenkins: From Continuous Integration to Continuous Delivery. J’avais déjà vu une présentation de Smart à Devox l’année dernière, sur le déploiement continu, et j’appréciais sa façon de présenter. Sa session de cette année m’a conforté dans mon avis, une présentation claire qui challengeait certaines idées pré-conçues (en nous invitant, par exemple, à tenir des différentes branches de fonctionnalités et profiter de Git et Jenkins pour garder tout ordonné, intégré et testé).
Si vous voulez regarder un peu plus en détail, les slides de la conf sont aussi disponibles en ligne.
La journée de conférences continuait avec un Fireside Chat, un débat informelle avec Tim Bray, Cameron Purdy, Mark Reinhold et Henrik Ståhl. Un gars de Google (Bray) et trois gars d’Oracle, le débat est presque tourné au règlement de comptes, mais Tim Bray étant assez doué, le pire a été évité. Un moment agréablement geek en voyant ces quatre développeurs discuter sur le présent et le future de Java.
Ensuite, pour bien finir la journée, j’ai assisté au BOF bien frenchy par Nicolas Martignol et Nicolas Leroux : Let’s Play! with Scala. Et c’est parti pour une heure de bon humeur autour de deux de mes sujets favoris, Play Framework et de Scala. Apparemment, l’accent français des deux Nicolas rendait la session encore plus sympathique, car exotique, mais je ne suis pas doué pour les accents 😉 En tout cas, une séance bien ficelée, pratique et utile.
Après le BOF on est rentré à l’hôtel, en bavardant avec Guillaume Scheibel, du ElsassJUG. Ensuite on est parti dîner, encore au Kelly’s (le pub irlandais près de la gare), où on été rejoint par des autres groupes de français et par deux collègues qui arrivaient de Brest pour la deuxième partie de la Devoxx. Une très bonne soirée, encore avec une hamburger géante, quelques pintes de Guinness et du bavardage sur la technique et aussi sur le métier d’informaticien.
Bref, une autre excellente journée, riche en découvertes.
Laisser un commentaire